à propos

Sur le chemin de la vie, j'ai souvent pris des chemins de traverses. 
Mon parcours est loin d'être linéaire.

Au collège, je rêvais d’être interprète pour la commission européenne.
Aujourd'hui, me voilà potière, dans mon atelier. 
"Le but est surtout de se parfaire soi-même, en travaillant la nature."
Jean GIREL, la sagesse du potier
J'ai passé mon enfance au cœur des "villages des jeunes", association d'accueil et de chantiers sociaux et internationaux : Vaunières et Le Faï, deux hameaux dans les Hautes Alpes. 
J'ai été bercé par la rencontre de l'autre, ses histoires, ses récits, dans plusieurs langues, et de différents mondes. 
J'ai été curieuse de faire-ensemble de ce monde, un monde meilleur.
J'ai toujours eu à cœur de chercher, partout et nulle part, chez chacun.e et tout le monde, toute la beauté du monde.

Après un bout de vie à arpenter différents coins du monde, je me suis investie dans divers engagements associatifs et militants... pour ensuite continuer vers l’accompagnement et la formation de personnes engagées dans des démarches de transformation sociale.
J'ai toujours porté une attention particulière au corps et à sa mise en mouvement, que ce soit dans l'action militante, la relation de soin et d'accompagnement, les champs de recherche, ou même la création.  
En 2015, je co-crée l'association La Turbine à Graines. Nous y déployons de nombreux espaces de recherche et d'exploration autour du faire-ensemble et des postures d'accompagnement.

En 2020, l'arrivée, dans mon petit monde intime, d'un petit aventurier, me fait poser mes valises. Je quitte le bateau Turbine pour le navire Cabestan, où j'accompagne l’émergence d'une offre de formation, pour les artisan.es, par les artisan.es.
En parallèle, je commence à plonger mes mains dans la terre avec Laurence Roussel d'Elementerres à Grenoble.
C'est la rencontre avec Cabestan et le monde de l'artisanat qui me donne l'envie, le courage et l'incroyable élan de me plonger dans la terre et prendre une année "en suspension" pour approfondir mes gestes et mes goûts en poterie et croire en une potentielle reconversion à un métier manuel. 

Durant cette année, s'entremêlent à ma formation, la création de mon atelier à la maison et un parcours de danse contact improvisation qui sème de nouvelles graines dans ma façon d'être présente au monde et à la terre.
"Ce n'est qu'au profit de la solitude que le créateur peut entrer dans son jardin secret où les fleurs sont des fantasmes."
René BEN-LISA, Propos d'un céramiste